M. Nomized

Michel Madrange is an artist from France widely known as M. Nomized. He has been active in the underground music scene for over 2 decades and continues today with his fine keyboard based, electronic music. Check out his podcasts here Unfortunately, my attempt at translating his comments was very poor so I am hoping you will translate it yourself with software or assistance.

Je pense que l’auto-production est arrivée vers la fin des 70s, un peu après le mouvement punk. Avant cette période, il y avait beaucoup de labels qui déjà, étaient indépendants comme Saravah, Bonze Records, Cobra, Urus Records, Ohr, Shandar, Cosmic Music, etc. Beaucoup ont disparu, à part peut-être Virgin qui à l’époque avait l’étiquette d’un label qui permettait la création artistique et non pas la création d’actions boursières. Quand on parle financement, argent, recette, dépense, il est évident que la politique vient obligatoirement foutre son ‘nez’ là-dedans. A la fin des années 70s, surtout grâce au mouvement punk, puis alternatif, il devenait évident de pouvoir gérer soi-même ses créations. Les majors devenant de plus en plus affamées, il fallait recourir à des moyens moins ‘business’. L’arrivée sur le marché de nouveaux matériels aussi bien pour le studio que pour jouer sa musique a certainement favorisé l’auto-production. Un simple magnéto et une cassette pouvaient permettre de produire à peu de frais. Les groupes pouvaient ainsi s’occuper eux-mêmes de leur image, de leur créations. Des centaines de groupes sont apparus et ont commencé à faire parler d’eux. Les fanzines ou les radios libres aidant. De nouveaux courants artistiques sont nés, alternatifs, industriels, expérimentaux, etc. Tout ca au nez et à la barbe des majors et donc d’un certain pouvoir politique.

Je suis dans le milieu underground depuis les années 70s. Je n’ai jamais fait de concession sur ma démarche artistique. J’ai toujours continué dans la direction que je me suis obligé à suivre depuis le début. Et puis, j’aime tout ce qui est avant-gardiste, hors norme. Il y a une telle richesse dans le milieu underground, une telle liberté. Une créativité sans limite. Tout peut se faire, tout a été fait et tout reste à faire. J’ai été dans le milieu indépendant et je le suis toujours. Même si il m’arrive de signer avec un gros label, je continue à rester dans ce circuit. D’autre part, la scène underground permets de produire et de pouvoir créer en toute liberté, sans contrainte. Il n’ y a aucune obligation musicale ou autre. Je veux pouvoir travailler n’importe quand, n’importe où et avec qui je veux. J’ai également pu rencontrer beaucoup de groupes, de musiciens et d’artistes. J’ai pu travailler avec des labels en ce, dans beaucoup de pays. Il n’ y a pas de limite quand à la production musicale, pas de problème d’argent, de contrat, etc. Bref, tout un univers ou la libre expression est reine. Je pense que le milieu indépendant ou underground sera toujours aussi vivant. Et j’espère que beaucoup d’artistes continueront à travailler en ce sens.

Je suis à fond pour les échanges aussi bien dans le milieu indépendant que partout ailleurs. L’échange et la communication sont pour moi les fondements de toutes évolutions culturelles et la culture est une des bases fondamentales de toutes sociétés. C’est ce qui se passe, à mon avis, dans le réseau cassette. Il n’y a pas les mêmes rapports musiciens/labels, qu’avec les grosses boîtes de production. Mis à part quelques cons (si, si, il y en a dans le réseau) et quelques arnaqueurs. Mais les informations vont tellement vite grâce à Internet. qu’ils sont vite repérés. Il m’est même arrivé de me faire encore arnaqué. Je ne citerai pas de noms, mais ils se reconnaîtront d’eux-mêmes. C’est une vraie jouissance pour moi que de découvrir des groupes de tous les horizons. Il y a un tel potentiel. Malgré ça, cela ne m’empêche pas de travailler en parallèle avec le circuit musical traditionnel.

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